Comment identifier et éliminer les acariens dans votre literie ?

Éternuements, nez qui coule, yeux qui picotent… Bizarre, ces derniers temps, ces symptômes apparaissent dès que vous vous glissez dans votre lit !? Et si c’était à cause des acariens, ces créatures microscopiques qui prennent un malin plaisir à coloniser matelas et autres oreillers. Problème : invisibles à l’œil nu, il n’est pas facile de les repérer et encore moins de s’en débarrasser ! Voici un article qui va vous aider à les chasser.

En savoir plus sur les acariens

Commençons par mieux connaître la vilaine bébête : qui sont-ils et où vivent-ils ? 

Qui sont les acariens ?

Les acariens, minuscules habitants de nos maisons, sont des arachnides. Ils appartiennent à la même famille que les araignées et les scorpions. Néanmoins, ils sont moins dangereux que ces derniers puisqu’ils se nourrissent principalement de nos squames (nos peaux mortes) et nos phanères (nos ongles et nos cheveux morts). Peu ragoûtant n’est-ce pas !

 

Pas plus grosses qu'un grain de poussière, ces créatures mesurent entre 0,02 et 0,03 cm, rendant leur détection à l’œil nu quasi impossible. Pour information, les punaises de lit (insecte star du moment !) varient entre 0,10 cm et 0,63 cm de long. On ne peut donc confondre les deux. 

 

Même si on peut dire que les acariens ne constituent pas un grand danger pour la santé, ils sont toutefois responsables d’une grande majorité des allergies - notamment rhinites et conjonctivites. Plus sérieux, ils sont également à l’origine de très nombreux cas d’asthme. 

 

Dernière information d’importance, notez qu’on n’est pas allergique aux acariens mais à leurs excréments. Beurk !!! 

Où vivent les acariens ?

Les acariens adorent les environnements chauds, humides et sombres (comme les ours !) ; avec une préférence pour les endroits où la température dépasse les 20°C et où le taux d’humidité relative est supérieur à 50 %.

 

Ces conditions sont souvent réunies dans les chambres à coucher : souvent trop chauffées (+ de 19°), elles sont propices à l’écoulement de sueur sur les matelas et les oreillers (humidité), créant ainsi un environnement idéal pour la prolifération des acariens. CQFD ! 

 

In fine, on estime qu’un matelas peut contenir des millions d'acariens, qui se nourrissent de millions de cellules de peau que nous perdons chaque nuit. Les canapés, dans lesquels nous passons des heures à regarder des séries et des matchs de foot, sont également des espaces prisés par ces petites bêtes !  

Comment repérer la présence d’acariens dans sa literie ?

On vient de le dire, reconnaître une infestation d'acariens peut être difficile en raison de leur quasi invisibilité. Pourtant, plusieurs signes peuvent constituer de sérieux indicateurs sur leur présence. 

Les principaux signes d’infestation des acariens

Voici quelques-uns des principaux signes qui pourraient laisser penser que votre lit grouille d’acariens. Ils vous concernent directement puisqu’ils sont l’expression d’une allergie :
 

  • Vous avez le nez qui coule ou éternuez au moment de vous coucher.
  • Vous avez une toux sèche qui dure, et le matin vous vous réveillez souvent avec une gorge qui picote.
  • Vous avez les yeux secs ou larmoyants - surtout le soir lorsque vous bouquinez au lit ! 
  • Vous avez la peau qui gratte avec l’apparition de rougeurs ou même d’eczéma.
  • Plus embêtant, vous éprouvez des difficultés respiratoires la nuit, vous sifflez ! 


Dans ce dernier cas, attention les acariens peuvent être responsables du déclenchement ou de l’aggravation de l’asthme chez l’adulte comme chez les enfants. Si les crises persistent ou s’accentuent, consultez un médecin sans trop attendre. 

Comment vérifier qu’il y a bien des acariens dans votre lit ?

Généralement lorsqu’ils durent, les symptômes que nous venons d’énumérer ne trompent pas : les acariens sont responsables de ces désagréments. Toutefois, avant d’engager les grandes manœuvres, ceux qui aiment bien s’assurer des choses pourront confirmer leur présence grâce à d’autres techniques.

Des kits de détection d'allergènes sont disponibles en pharmacie. Ils utilisent des échantillons de poussière domestique prélevée à l’aide de l’aspirateur afin d’identifier la présence des déjections d'acariens. 

 

Si vous avez l’esprit d’un scientifique, vous pouvez aussi utiliser une loupe, ou un microscope, pour observer votre lit de plus près et voir s’il héberge une faune microscopique. 

Comment prévenir et limiter la présence d’acariens dans votre lit ?

Vous éternuez et en plus vous avez vu les crottes d’acariens avec le microscope que votre petit dernier a eu à Noël… Il est temps de passer aux choses sérieuses : vous débarrasser ou au moins limiter l’invasion de ces petits monstres. 

Réduire l'humidité et la chaleur

Première chose à faire pour contrôler la présence des acariens : maintenez votre chambre fraîche et sèche. Pour ce faire, chaque matin après le lever, aérez votre chambre et découvrez les draps de votre lit. Faites le ensuite ! 

 

Par ailleurs, évitez de chauffer excessivement votre chambre pendant les mois d'hiver. Une température de 19 degrés déplaît aux acariens, améliore votre sommeil et, cerise sur le gâteau, permet de faire des économies d’énergie ! 

Maintenir une bonne hygiène dans votre chambre

De manière plus générale, la propreté de votre chambre joue un rôle important dans la prolifération limitée des acariens. Dis autrement, il faut faire le ménage ! A minima passer régulièrement l’aspirateur. 

 

Pour vous faciliter la tâche, évitez les surfaces textiles dans la chambre telles que tapis, rideaux, coussins et moquette : la poussière s’y dépose et avec elle, les acariens. Toutefois, si vous aimez la moquette, shampouinez-la une à deux fois par an. 

 

Les peluches sont également des nids à acariens : même si elles sont appréciées des enfants, elles doivent être exposées en nombre limité lorsqu’ils sont sujets à l’asthme. Enfin, expliquez à votre ado qu’il ne faut pas faire des tas de linge au pied de son lit ! 

Nettoyer sommier et matelas

Mais en termes d’hygiène, l’essentiel n’est pas là. Puisque les acariens se nourrissent de cellules mortes (peau, cheveu, ongle), le meilleur moyen d’éviter leur prolifération, c’est de supprimer leur garde-à-manger ! 

 

Il faut régulièrement nettoyer sommier et matelas. Aspirez régulièrement ce dernier ou alors utilisez un injecteur-extracteur qui grâce à la vapeur d’eau permettra une désinfection en profondeur. 

 

Vous pouvez aussi saupoudrer le matelas ou le sommier de bicarbonate de soude. Laissez agir pendant au moins 3 h avant d’aspirer le tout. Si vous le souhaitez, vous pouvez verser quelques gouttes d’huiles essentielles pour l’odeur ! Si vous n’avez pas lavé votre matelas depuis de nombreux mois, voire années, vous pouvez tester les cristaux de soude dilués dans une bassine d’eau. Appliqués avec une éponge, ils constituent un puissant désinfectant naturel.

 

Laver le linge de lit 

C’est un classique que l’on se permet de rappeler : changez et lavez vos draps régulièrement à l’eau chaude (60°) - idéalement chaque semaine. 

 

Il est plus difficile de laver les couettes et autres oreillers régulièrement. Par conséquent, si vous le faites deux ou trois fois par an ce sera déjà très bien ! Mais très honnêtement, si votre oreiller est ancien, nous vous conseillons de le changer. Une info choc pour vous y inciter : après quelques années d’usage, les acariens morts représentent environ 10% du poids d’un oreiller !

Utiliser des accessoires anti-acariens

Si faire le ménage et laver son linge de lit est indispensable, vous pouvez également vous équiper d’accessoires qui possèdent des qualités anti-acariennes inhérentes.

 

Vous pouvez par exemple acheter des draps fabriqués à base de textiles naturellement efficaces contre les acariens. C’est le cas du lin dont la structure des fibres empêche nos parasites de s'accrocher. 

  

L'emploi de housses anti-acariens pour les matelas, oreillers et couettes peut également limiter l’installation des acariens. Ces housses sont fabriquées dans des matériaux spéciaux à pores très fins qui empêchent nos amis de passer.

Enfin, sachez que les acariens prolifèrent davantage dans les coussins en plume et en duvet. Préférez-leur des oreillers au garnissage synthétique, au sein desquels ils se sentent moins à l’aise ! 

Choisir la bonne literie pour limiter la présence d’acariens

Même si les conseils qui suivent ne vous exonèrent pas des conseils qui précédent, vous pouvez limiter la prolifération des acariens en achetant des éléments de literie conçus pour repousser les acariens.  

 

Déjà, vous pouvez préférer un sommier en métal ou en bois au sommier tapissier, en tissu, sur lequel la poussière se dépose davantage. 

 

Côté matelas, ne tergiversons pas : il n’y a pas de matelas 100 % antiacarien. Vous pouvez opter pour des matelas traités avec des substances anti-acariens ou des matelas fabriqués à partir de matières naturelles moins appréciées des acariens (latex, fibre coco ou même bambou), aucun n’héberge zéro acarien. 

 

De manière plus générale, et pour conclure, changer votre matelas ne suffira donc pas à annihiler les colonies d’acariens qui occupent votre maison, votre chambre et votre lit ! Par contre, si vous respectez les divers conseils prodigués tout au long de cet article, alors vous parviendrez à contenir leur présence.

 

En résumé
Que faut-il retenir ?
Découvrez l'essentiel de l'article en quelques questions clefs
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  • Peut-on voir les acariens ?
    Il y a peu de chance. Ces créatures mesurent entre 0,2 et 0,3 millimètres, rendant leur détection à l’œil nu quasi impossible. Vous pouvez les apercevoir avec une loupe ou un microscope.
  • Les acariens sont-ils dangereux pour la santé ?
    Dans la majeure partie des cas, ils provoquent des crises allergiques plus ou moins dérangeantes. En revanche, ils peuvent être à l’origine de crises d’asthme qui, elles, peuvent être plus problématiques.
  • Peut-on se débarrasser des acariens ?
    On ne s’en débarrasse vraiment jamais ! Pour autant, on peut fortement limiter leur présence en suivant des conseils de nettoyage régulier et de comportements préventifs de bon sens.